L’orthophonie
Le terme orthophonie est construit à partir du préfixe grec « orthose » qui signifie « droit » et du préfixe « phone » qui signifie « voix ». Ce mot apparaît en France en 1828 lors de la création de l’institut orthophonique de Paris par le docteur Marc Colombat À l’origine, le but de cet institut est « le redressement de la parole et en particulier du bégaiement ». En 1955, les premières attestations d’études d’orthophonie voient le jour. Ainsi, c’est sur les initiatives de Mme™ Suzanne Borei-Maisonny que se crée cette discipline et que naît cet enseignement. En 1964, le diplôme obtient son statut légal par la loi du 10 juillet. Cette loi institue donc un diplôme national : le Certificat de capacité d’orthophonie (CCO).
L’orthophoniste
L’orthophoniste est un professionnel de santé qui prend soin du langage. Ainsi, il assure la prévention, l’évaluation, le traitement et l’étude scientifique des déficiences et des troubles de la communication humaine ainsi que des troubles associés. Selon la fédération nationale des orthophonistes, il s’agit donc pour ce professionnel d’élaborer des diagnostics et des suivis en ce qui concerne les fonctions associées à la compréhension, à la réalisation, mais aussi à l’expression du langage oral et écrit. L’orthophoniste s’occupe également de toutes les autres formes de la communication non verbale.
Son rôle est donc de prévenir et de prendre en charge les troubles de la communication écrite et orale sur prescription médicale. Ainsi, il est amené à s’occuper de malentendants, auxquels il apprend à lire et à parler sur les lèvres, tout comme d’enfants souffrant de retards d’expression ou de troubles comme le bégaiement. Il a aussi comme fonction celle de prendre en charge des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage liées à la lecture, à l’orthographe, à l’écriture ou encore au langage mathématique.
Il soigne également des adultes ayant des troubles de la voix comme les chanteurs ou les professeurs. Enfin, il peut aussi proposer un suivi auprès d’adultes privés de leurs facultés d’expression ou de compréhension en raison d’une surdité ou d’accidents cérébraux.
L’orthophoniste traite donc de troubles variés. Par exemple, il peut s’occuper des troubles de l’articulation de la parole liés à l’absence d’un phonème, à la substitution d’un son par un autre son dont l’articulation est voisine, ou encore à la production d’un son singulier. Il peut aussi lutter contre le retard de parole, comme les inversions, ou encore contre le retard de langage, comme les dysphasies. Il est souvent recommandé de consulter un orthophoniste pour lutter contre la dysorthographie (trouble de la transcription), la dyslexie (trouble de la lecture), la dyscalculie (difficulté face aux structures logiques mathématiques) ou même la dysgraphie (trouble de l’écriture). Il peut aussi intervenir dans le cadre d’accidents vasculaires cérébraux ou de traumatismes crâniens afin de lutter contre l’aphasie. Du petit enfant qui ne parvient pas à construire son langage et sa parole à la personne âgée perturbée dans sa communication, l’orthophoniste traite tous les troubles du langage.

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