La délinquance

• Plan du type « bilan-solutions »

Les scènes de violences et le climat d’insécurité font régulièrement la «une» des journaux depuis une vingtaine d’années. Liés à des courants de pensée ou complètement spontanés, ces actes antisociaux inquiètent l’opinion d’autant que la situation ne semble guère s’améliorer.

Ce phénomène paraît naître plutôt dans certains quartiers urbains et toucher une certaine population jeune. Qu’en est-il exactement et quelles solutions peut-on envisager?

Bilan. Les filtres policiers et judiciaires montrent que l’attention est davantage portée sur une population aux caractéristiques précises. La tranche d’âge des 15-17 ans est significativement la plus délinquante. Surtout quand elle est originaire des cités de banlieues où se concentrent les difficultés sociales : transports, habitat, chômage, santé, scolarité, loisirs et culture.

Les délits les plus fréquemment commis sont les vols de véhicules et les cambriolages. Ils sont presque toujours le fait de groupes qui agissent de manière occasionnelle. L’entraînement collectif est déterminant.

Pourtant, tous les jeunes des quartiers sensibles n’ont pas recours à la violence ou à la délinquance. Une interprétation purement déterministe ou fonctionnaliste serait erronée.

L’étude des histoires individuelles et de la psychologie des délinquants montre que les données familiales sont prépondérantes. Certaines valeurs du milieu familial peuvent être incitatrices. L’attitude parentale, si elle est défaillante, rend difficile la socialisation. Si le climat est conflictuel et n’offre pas la sécurité suffisante pour se construire une image positive, le jeune peut exprimer son malaise et son agressivité à l’extérieur contre les biens et les personnes.

Solution. L’amélioration de la vie dans les banlieues passe nécessairement par une complète remise en question de l’aménagement du territoire. L’«erreur» des ghettos des années 60 doit aujourd’hui être rapidement corrigée. Seules, les actions de prévention dans cet environnement auront un effet limité. Il en est de même pour la répression. Parallèlement, la jeunesse doit être accompagnée. Les rôles parentaux devront être renforcés et les valeurs sociales plus efficacement transmises. L’adolescent particulièrement, a besoin de repères, de limites et de sécurité.

Il a aussi besoin de se révéler, de s’épanouir et de rêver. L’adulte doit le soutenir dans sa transformation et dans sa socialisation et lui préparer un avenir attrayant.

C’est aussi la lourde et ingrate tâche des éducateurs qui doivent prendre en charge de jeunes délinquants après l’échec des parents et de la société, restructurer la personnalité en vue d’une réintégration.

Conclusion. Là encore, l’analyse systémique prouve que l’action curative doit porter sur l’ensemble du système et pas sur une partie isolée. Ne s’intéresser qu’à l’individu délinquant sans s’occuper de ses conditions de vie et de son environnement semble stérile.

quizQuestions du QCM

  • 1 Selon l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), quel était le taux des atteintes aux biens, en 2011, en France métropolitaine ?
  • 2 L'atteinte aux personnes, toujours selon les mêmes indicateurs, était de :
  • 3 Quelle catégorie de personnes est davantage concernée par la violence sur la voie publique ?
  • 4 Selon l'ONDRP, en matière de délinquance, 2011 a connu :
  • 5 Selon Alain Bauer, président de l'ONDRP, les homicides et les tentatives ont connu pour 2011 :
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