Pour aller plus loin
- Dans une conférence donnée en 1947, et qui ne manqua pas de provoquer un beau scandale, l'écrivain polonais Gombrowicz affirmait : «... J'avoue que les vers me déplaisent et même qu'ils m'ennuient un peu. Non que je sois ignorant des choses de l'art et que la sensibilité poétique me fasse défaut. Lorsque la poésie apparaît mêlée à d'autres éléments, plus crus, plus prosaïques, comme dans les drames de Shakespeare, les livres de Dostoïevski, de Pascal, ou tout simplement dans le crépuscule quotidien, je frissonne comme n'importe quel mortel. Ce que ma nature supporte difficilement, c'est l'extrait pharmaceutique et épuré qu'on appelle "poésie pure", surtout lorsqu'elle est en vers. Leur chant monotone me fatigue, le rythme et la rime m'endorment, une certaine "pauvreté dans la noblesse" m'étonne (roses, amour, nuits, lis) et je soupçonne parfois tout ce mode d'expression et tout le groupe qui l'utilise d'avoir quelque part un défaut.» En prenant appui sur des oeuvres que vous connaissez bien, vous direz si vous partagez ou non l'attitude de Gombrowicz à l'égard de la poésie.
- L'évolution de la bureautique semble provoquer un retour du travail à domicile. Pensez-vous que cette évolution représente un progrès ?
- En vous référant aux pièces de théâtre que vous avez lues, étudiées ou vu jouer, dites les réflexions que vous inspirent ces remarques d'un directeur de troupe théâtrale de province : « Notre volonté est de mettre sur scène la société, la présenter et provoquer vis-à-vis d'elle des regards critiques. C'est une fonction du théâtre. Elle n'est pas nouvelle. Molière, et bien avant lui, Sophocle l'avaient ainsi comprise. Mais dans le même temps, le théâtre doit être un lieu où se libèrent les forces de l'imagination, où s'organise le rêve. Ces deux fonctions ne sont pas contradictoires. »