Pour aller plus loin
- Le Sommet de Nice, accord minimal pour une nouvelle étape vers l'Europe des vingt-huit
- Analyse d’un poème : « La Lessive »
- Deux spécialistes du surréalisme, Henri Béhar et Michel Carassou, le définissent ainsi : «Le surréalisme n'est comparable à aucune école littéraire. C'est qu'en fait il n'en est pas une. Groupe ou mouvement, il a d'autres ambitions que de régenter la littérature, qu'il déborde de toutes parts, s'attachant à l'expression humaine sous toutes ses formes. Partant d'objectifs philosophiques nettement caractérisés, il entreprend une investigation du champ total de la connaissance. Pour ce faire, le talent artistique n'a qu'une importance secondaire. Ce qui compte, c'est la qualification morale de chacun, sa volonté d'en terminer avec les sempiternelles théories de l'art pour l'art, l'action pour l'action, la fin justifiant les moyens, etc., au profit d'une pratique révolutionnaire de l'art. Ce qui compte encore, c'est la mise en commun des forces et des moyens, le sentiment du groupe passant avant celui des individus. On a beaucoup trop glosé sur les exclusions du surréalisme, suivies de rapprochements plus ou moins durables : c'est parce qu'il voulait fonctionner comme un ensemble prenant en compte les volontés diverses que le surréalisme a subi les phénomènes de toue dynamique de groupe. A la limite, se voulant une contre-institution, il s'est vu contraint de sécréter les règles minimales d'une institution. Les surréalistes voulaient embrasser la totalité du savoir et aussi bien ils ont été souvent tentés (mais tentés seulement) de former une société secrète, préparant l'avènement d'une nouvelle révolution.» (Le surréalisme, L.G.F., 1992.) Commentez et appréciez ce texte.