Pour aller plus loin
- PASCAL, Second discours sur la condition des grands. Après avoir fait soit un résumé qui respecte le mouvement de la page suivante, soit une analyse qui en distingue et ordonne les thèmes principaux, vous dégagerez du texte le problème qui vous paraît le plus important, vous le discuterez s'il y a lieu et vous exposerez vos vues personnelles sur la question.
- Vous analyserez la page suivante, en vous demandant si elle n'illustre pas la doctrine poétique de Paul Valéry : Je passais il y a quelque temps sur le Pont de Londres, et m'arrêtai pour regarder ce que j'aime : le spectacle d'une eau riche et lourde et complexe parée de nappes de nacre, troublée de nuages de fange... Je fus arrêté par les yeux; je m'accoudai contraint comme par un vice. La volupté de voir me tenait, de toute la force d'une soif, fixé à la lumière délicieusement composée, dont je ne pouvais épuiser les richesses. Mais je sentais derrière moi trotter, et s'écouler sans fin tout un peuple invisible d'aveugles éternellement entraînés à l'objet immédiat de leur vie... Je n'ai jamais tant ressenti la solitude, et mêlée d'orgueil et d'angoisse, une perception étrange et obscure de rêver entre la foule et l'eau... Je me trouvais coupable du crime de poésie sur le Pont de Londres. (London-Bridge, Choses tues.)
- Fénelon a, en 1693, défini de la manière suivante, la littérature de son temps : « On n'abuse plus, comme on le faisait autrefois, de l'esprit et de la parole. On a pris un genre d'écrire plus simple, plus naturel, plus court, plus nerveux, plus précis. On ne s'attache plus aux paroles que pour exprimer toute la force des pensées, et on n'admet que les pensées vraies, solides, concluantes pour le sujet où l'on se renferme... L'esprit même se cache, parce que toute la perfection de l'art consiste à imiter si naïvement la simple nature qu'on la prenne pour elle. » ( « Discours de réception à l'Académie française. ») Montrez par des exemples la justesse de cette définition en comparant la littérature du règne de Louis XIV à celle du règne de Louis XIII.