Les toxicomanies

• Plan du type « bilan-perspectives »

La toxicomanie est devenue une des principales préoccupations des sociétés occidentales concernant leur jeunesse. Pourtant connue depuis l’Antiquité et classée dans le registre des maladies mentales depuis le début du siècle, elle est apparue comme un véritable fléau dans les années 60 en même temps que le mouvement hippy. Des enjeux financiers colossaux montrent que la mafia et certains hommes politiques se sont fortement intéressés à ce commerce.

Aujourd’hui encore, l’usage de substances toxiques est répandu et touche tous les milieux sociaux. Si les buts recherchés par les usagers sont parfois comparables, les moyens et les conséquences sont très différents. Il paraît donc utile et important de distinguer les produits et les réseaux pour mieux adapter les conduites à tenir.

Bilan. On pourrait considérer que l’alcoolisme ou qu’une utilisation excessive de médicaments font partie des toxicomanies puisqu’ils constituent, conformément à leur définition, une « appétence anormale et prolongée pour des substances toxiques » dont les effets sédatifs ou euphorisants sont recherchés; cette recherche devient une habitude tyrannique qui conduit systématiquement à augmenter les doses.

Distinguer conduit à poser le principe de la tolérance sociale. Celle-ci est liée à la culture et au système de valeurs. Dans certains groupes sociaux français, il est normal de s’enivrer à l’alcool et ailleurs, par exemple en Amérique latine, le mâchage continu de feuilles de coca est un usage ancestral.

Le choix de la drogue et de ses effets est donc lié à la réaction de l’entourage et aux capacités de ce dernier à les accepter.

De ce point de vue, il est utile de ne pas mélanger drogues dures et drogues douces. Les premières provoquent une rupture avec la réalité, des risques importants d’actes incontrôlés et une accoutumance plus forte.

Mais si les secondes présentent apparemment moins de dangers, elles restent comme tous les autres produits des moyens artificiels de parvenir à des états psychologiques désirés. Souvent elles conduisent également à un désintérêt pour la réalité environnante et le même danger d’accoutumance.

Perspectives. Les toxicomanies peuvent donc être interprétées comme l’expression d’un mal de vivre ou de difficultés psychologiques individuelles. Mais l’effet du groupe est essentiel. Simple mode ou phénomène d’entraînement, le recours aux stupéfiants est souvent le résultat d’une pression sociale.
Ceux qui y résistent le moins bien sont souvent ceux qui ont le plus besoin de reconnaissance ; ceux dont les repères sont les moins sûrs et la personnalité la moins forte. L’histoire familiale et la socialisation sont donc essentielles dans la compréhension et dans la prise en charge des toxicomanes. L’action sanitaire doit toucher le système et pas seulement l’individu. La prévention apparaît comme un moyen d’action incontournable dans tous les milieux sociaux et quelle que soit la drogue à risque. L’attrait de l’interdit doit être pris en compte et remplacé par d’autres valeurs et envies plus attrayantes.

La répression a également tout son sens pour combattre de façon déterminée et cohérente (notamment à un échelon planétaire) les commerçants de drogue.

Conclusion. Ces conduites déviantes peuvent parfois être considérées comme des symptômes plus que comme des maladies, expression de difficultés psychologiques ou sociales qui touchent les plus réactifs ou les plus fragiles. Le traitement reste néanmoins délicat, long et souvent entaché de rechutes ; il doit nécessairement agir sur le milieu environnant.

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